Régionales : "des programmes locaux avec des angles nationaux".

Publié le par Martine Aubry 83

PS : Aubry lâche la bride aux régions
La première secrétaire a décidé de laisser les élus locaux assumer pleinement la préparation des élections de mars prochain.


« Ceux qui vont mener le combat ne vont pas se laisser embarquer par la direction au risque de perdre leurs régions. Aubry croit qu'elle va faire un programme pour tout le monde, mais ça va être l'autonomisation politique des régions ». Ainsi s'exprimait un membre de la direction socialiste au lendemain de l'échec cinglant du PS aux élections européennes. Selon lui, aucun doute, la première secrétaire n'avait plus l'autorité nécessaire pour imposer quoi que ce soit aux barons locaux en vue du scrutin régional de mars prochain.

Et apparemment, Martine Aubry n'a même pas essayé. Mardi, recevant les présidents sortants des régions, la maire de Lille leur a fixé un cadre aux contours très larges et très souples. Le programme ? La rue de Solférino fournira quelques mesures nationales déclinables selon les problématiques locales. Les listes ? Entière latitude est laissée aux élus locaux, l'essentiel étant la ratification par les militants. Les têtes de listes ? Martine Aubry serait favorable à la reconduction de l'ensemble des sortants, à l'exception du très turbulent Georges Frêche en Languedoc-Roussillon...


« Que les têtes de listes aient des capacités de proposition et de coordination n'est pas absurde, plaide Pierre Moscovici. Ce serait d'ailleurs un progrès par rapport à ce qui s'est produit pour les européennes où le fait d'avoir piloté de trop haut, d'avoir eu des logiques de courants nationales plaquées sur des logiques de courants locales a abouti à des résultats très peu satisfaisants. Mais il va de soi que nous restons un parti national. Au final ce sera tout de même une convention nationale qui ratifiera les têtes de listes et les listes.». Quant au programme, « il y aura une armature nationale et des déclinaisons locales, ou plutôt des programmes locaux avec des angles nationaux », poursuit le député du Doubs, selon lequel le PS « trouvera toujours quelques idées communes fortes, comme la gratuité des manuels scolaires en 2004 ».
 

Reste la question, cruciale, des alliances. Alors que la problématique écologiste va se poser avec acuité, le cas du MoDem ne semble pas tranché. « Dans certaines régions, des gens qui sont au MoDem seraient au PS ailleurs » explique Marylise Lebranchu, selon laquelle « le vote des militants tranchera : ce sera à eux de valider ou non de potentielles listes d'alliances ».

Publié dans France

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