Placer l'authenticité de l'humain devant la matérialité de l'objet

Publié le par Martine Aubry 83

 Un blog à visiter régulièrement, un parfum de fraîcheur, de belles écritures, du fond et de la forme : le blog des socialistes de sciences Po - section Jean Zay  http://ps-scpo.over-blog.com/

Les socialistes ont mille fois raison d'attaquer la droite bonapartiste, sans scrupule et pleine d'autosatisfaction qu'incarnent Tsar Kozy et sa cour. Rendons-nous compte : il n'est aujourd'hui plus possible de critiquer posément les agissements du Président sans se voir accusé par l'ineffable Frédéric Lefebvre de participer à un complot "du petit monde politico-médiatique" visant à "détruire" le chef de l'Etat.

Parce que la France se transforme progressivement en une ploutocratie de parvenus zélés auprès de l'hôte élyséen, la gauche se doit de dénoncer avec force ces dérives d'un autre âge. Mais surtout, face à cette caste dirigeante dont la politique ressemble chaque jour plus à une mauvaise farce, les responsables socialistes ont l'ardente obligation de dessiner, pour 2012, une conception de la démocratie vivante et exigeante, aux antipodes de la vision étriquée de la droite.

L'approfondissement démocratique proposé par le P.S. devra s'articuler autour d'un horizon: atteindre la vertu républicaine. Etre vertueux, c'est, d'abord, pour un responsable politique, être concentré sur l'exercice d'un seul mandat. Le non-cumul constitue en ce sens une révolution que la gauche aura vocation à défendre avec fierté lors des prochaines échéances électorales, face à la philosophie totalement dépassée de l'U.M.P. sur la question - comme sur tant d'autres, hélas!


Mais être vertueux, pour un responsable politique, c'est l'être aussi par son comportement dans la sphère publique. En ces temps de crise, nous avons plus que jamais besoin de dirigeants attachés à la simplicité dans leur rapport même à la vie, refusant le règne du clinquant prôné par l'exécutif qui nous gouverne actuellement. Il ne s'agit pas là d'une question secondaire, que la gauche pourrait se permettre de prendre à la légère. Laurent Fabius, notre divin chauve officiel, ne nous a-t-il pas appris que "la forme n'est que le fond qui remonte à la surface"?


Et parce qu'être de gauche, c'est placer l'authenticité de l'humain devant la matérialité de l'objet, le comportement des dirigeants progressistes se doit d'être en cohérence avec leur philosophie. Humilité, sobriété, exemplarité: tels doivent donc être les maîtres mots incarnés par la gauche de demain.


Merci à vous, Clara B.

Publié dans France

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