"Socialistes, changeons d'ère sans nucléaire !"

Publié le par Martine Aubry 83

 

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"Des députés socialistes et militants du "pôle écolo" du PS ont annoncé lundi l'ouverture d'un site d'information (http://psnucleaire.org) et d'un forum de discussion sur le nucléaire, se félicitant d'avoir été entendus après la catastrophe de Fukushima au Japon "La catastrophe nucléaire de Fukushima marque la fin d'une époque pour l'industrie nucléaire", écrivent les députés Aurélie Filippetti, Christophe Caresche, Jean-Paul Chanteguet et le porte-parole du pôle écologique, Géraud Guibert, en présentant leur site (...)"
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/le-nucleaire-en-debat-au-ps_981638.html  

 

http://psnucleaire.org
Par Christophe Caresche (député de Paris), Aurélie Filippetti, (députée de Moselle), Géraud Guibert (animateur du pôle écologique du PS), Jean-Paul Chanteguet (député de l'Indre)


"La catastrophe nucléaire de Fukushima marque la fin d'une époque pour l'industrie nucléaire. Au moment où celle-ci connaissait une certaine résurgence dans le monde, cette catastrophe, dont les conséquences ne sont pas encore totalement connues, va contrarier son développement.  Partout, les peuples s'interrogent sur l'impact démesuré d'un accident nucléaire dont la survenue affecterait durablement un pays, une région voire l'ensemble de la planète. Le risque nucléaire n'est pas, à l'évidence, un risque comme les autres. Par son étendue et sa durabilité, il n'est pas comparable aux autres risques industriels.
Il sera désormais très difficile de vendre des centrales nucléaires au moins dans les pays démocratiques, sinon au prix d'une élévation telle des normes de sécurité qu'elles rendent peu compétitives cette énergie.
Restent les dictatures...
La France doit lucidement dresser ce constat. C'est douloureux pour un pays qui a fait du nucléaire un objet de fierté nationale, forgé autour d'un consensus politique fort entre la droite et la gauche à partir des années 80. Mais, c'est une nécessité si on veut préparer l'avenir et réorienter notre politique énergétique. Rien ne serait pire que de persévérer dans une voie sans issue qui isolerait la France en Europe et dans le monde.
A cela, certains répondent qu'il n'y a pas aujourd'hui de véritables alternatives au nucléaire sinon les énergies fossiles. Ce sont souvent les mêmes qui depuis des années s'emploient à encourager la consommation d'électricité et à entraver le développement des énergies renouvelables. Les alternatives existent. D'abord par la réduction de notre consommation d'énergie dont le potentiel est considérable. Ensuite, par le développement des énergies renouvelables; solaire, éolien, biomasse, qui commencent à prendre une part significative de la production énergétique dans de nombreux pays, sauf dans le nôtre qui, malheureusement, reste à la traîne. Le choix du nucléaire c'est aussi le non choix de l'efficacité énergétique et des énergies renouvelables.
De ce point de vue, « sortir du nucléaire » est une condition de la réorientation de nos priorités et de nos investissements. Personne, à quelques exceptions, ne considère que la sortie du nucléaire est possible dès demain, mais il serait illusoire de penser que l'inversion de notre mix énergétique se fera sans que ce cap ne soit fixé. La panne du « Grenelle de l'environnement » dans le domaine des énergies renouvelables en témoigne. Le Parti socialiste qui a amorcé une nette mutation doit approfondir sa réflexion et son évolution sur le nucléaire. Le débat doit continuer en son sein pendant la Convention pour les militants et sympathisants. Ce site est l'un de lieux de débat que nous vous proposons."

Publié dans France

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